Les tribulations d'un étudiant en généalogie (épisode 2)

Nîmes, c'est bien joli, mais il a fallu revenir à la réalité... Donc retour en Belgique à Tournai et reprise du boulot (des analyses d'ADN, des cacas bovins ou même de dromadaire, de la brucellose, de la tuberculose, de la fièvre Q et autres zoonoses bactériennes). Cela peut faire peur, mais c'est très amusant.

 

Du côté de la généalogie et du DU, on a découvert les cours à distance (histoire du droit du mariage chez les barbares, notariat, cadastre, paléographie, etc...) et, malheureusement, quelques soucis de connexion.  Dans l'ensemble, tout ça est intéressant.  Espérons que la suite se passe sans problèmes.

 

Et puis il y a le mémoire.  Etudier un couple, un peu d'ascendance, un peu de descendance et surtout plein d'autres sources que l'état civil et les registres paroissiaux.  Et donc mettre en pratique ce qu'on aura appris.

 

Archives de l'Etat à Tournai : premières recherches

 

Le canevas généalogique, dans l'ensemble, avance bien.  Choisir un couple marié à Tournai, ce n'est bien sûr pas ce qu'il y a de plus simple, mais avec 20 ans de généalogie derrière moi, il faut quand même un certain challenge.

 

Et donc je voyage : Tournai bien sûr, mais aussi Antoing, Mons et Saint-Josse-ten-Noode.  Je passe aussi la frontière avec Roubaix et Ennetières-en-Weppes pour l'ascendance.

 

Une première visite aux Archives de l'Etat à Tournai, une discussion avec le conservateur et les premières recherches.  J'ai au moins trouvé la succession de mon personnage de base (sans passer par les tables qui devraient exister, j'essaierai de faire mieux si possible la prochaine fois).  J'ai la mention d'un contrat de mariage (brûlé en 1940 malheureusement) et d'un testament olographe (et comment on trouve ça ?...).

La suite, ce sera le notariat : trouver des contrats de mariage, des testaments, des partages, des inventaires après décès peut-être.  Tout est possible.  Il faudra espérer que des tables existent (l'enregistrement des actes ?) car si je dois passer en revue les répertoires de tous les notaires tournaisiens, je n'aurai jamais fini.

Il y a aussi l'enregistrement et les hypothèques (là je me débrouille un peu mieux je pense), les listes électorales et le suffrage censitaire, le cadastre (plans primitifs, plan Picquet, plan Popp, etc...) que je ne maîtrise pas totalement mais ce serait sympa de retrouver où vivait le couple de base et leurs enfants, sachant qu'ils ont déménagé et probablement fait construire une maison qui existe encore.

Il faudrait aussi aborder les recensements.  Pour Tournai, c'est facile, tout a brûlé en 1990 ou avant.  Reste le très important recensement de Tournai de 1741, et le fils parti à Roubaix et dont je pers la trace actuellement.

Il y a encore la milice.  Là ça me semble plus compliqué qu'en France.  Mais je trouverai bien quelque chose.  On parlera certainement de tirage au sort, le service militaire n'étant pas obligatoire en Belgique avec 1909 je pense.  Et pas sûr que dans une famille notable, beaucoup fassent leur service militaire (les contrats de remplacement cela existe).  Sinon, il y a l'oncle paternel de la femme du fils du couple choisi (vous suivez) qui a apparemment été ministre de la guerre.

Et je pourrais aussi parler de l'oncle qui serait parti s'installer comme planteur en Louisiane (mais là je m'éloigne du couple de base)

Enfin, il y aura l'ascendance française à Ennetières-en-Weppes, importante pour pouvoir aborder sans trop de souci le notariat d'ancien régime avec le tabellion de Lille (j'ai déjà les références du notaire et d'un contrat de mariage, faudra juste aller sur place)

Et pour finir, illustrer tout cela, des photos des différents protagonistes et des lieux concernés ; parler un peu de peinture vu que la généalogie comprend au moins 3 peintres ; faire un petit tour au cimetière, dans les églises ; lire quelques livres (sur le cercle artistique de Tournai et sur l'académie des beaux-arts notamment) et parcourir la presse ancienne.  Sans oublier que je dois aussi inclure un peu d'histoire de Tournai.

Bref, il y a du boulot, j'ai plein d'idées, plein de pistes et je penserai sûrement encore à d'autres choses en avançant dans les recherches.

C'est passionnant, mais il faudra certainement faire des choix pour ne faire que 100 pages.  Et aussi être organisé (mais pas sûr que cela soit possible)

 

A suivre...